Triathlon de Brest

Enfin ! Enfin la saison 2016 de triathlon démarre ! Après 85 heures dans les bassins, 67 heures sur le vélo, 46 heures dans les baskets, 22 heures sur le tapis de sol et 0 heures chez le toubib (une première depuis la saison 2010 -_-‘ ) me voilà prêt pour ma première course de la saison, le triathlon de Brest distance M. Toute la semaine la météo de ce dimanche 22 mai vacillait entre pluie + orage et pluie sans orage, pas une bonne nouvelle aux vues du circuit vélo qui empruntait pour moitié les rues du sud de Brest avec ses virages, ses relances, ses ronds-points et ses lignes blanches. Ma première décision, et première erreur, fut de monter mes pneus d’hiver, moins performants mais plus propices au sol humide qui était annoncé. Arrivé sur place, le décor est sympas, une plage pour départ, une mer sans vague et une vue sur la rade de Brest. 14h c’est parti pour l’échauffement, 20 minutes de vélo, 15 minutes de course à pied et 10 minutes d’échauffement natation à sec. Depuis le déjeuner et jusqu’au départ de la course je suis les conseils de la nutritionniste invité par le club plus tôt dans la semaine, une boisson d’attente à base de fructose. Dans le parc à vélo on retrouve Arnaud Guilloux vainqueur du dernier triathlon L de l’Alpe d’Huez et vice-champion de France sur distance L, Sébastien Escola-Vasseur top 10 au Norseman et Colin Arros un des favoris annoncé du Ventouxman 2016 et 5ème du dernier triathlon L de l’Alpe d’Huez à moins de deux minutes d’un certain James Cunnama. Bref les places sur le podium sont déjà prises ^^ Un top 20 aujourd’hui serait une bonne chose. On descend sur la plage pour le départ, on a le temps de faire 50 m dans l’eau, 14 °C annoncé, cela ne pique pas tant que cela, c’est même presque agréable !

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Je me place devant au milieu du peloton de départ, deuxième erreur. Coup de feu ! C’est parti ! Un sprint sur la plage, trois ou quatre mouvements de papillon et on prend la mer pour 1 500 mètres. Je suis juste devant la machine à laver, je ne prends donc pas trop de coups, juste quelques types qui tentent de me monter sur les jambes. La mer était calme en surface, mais sous l’eau c’est une autre histoire, un courant nous fait tous dériver au grand dam des triathlètes placés à gauche du paquet au moment du départ. Parti au milieu du peloton je dois un peu lutter contre le courant pour rejoindre la première bouée. Direction la deuxième bouée puis retour sur la plage pour une sortie à l’australienne. Cela me permet de voir les nageurs de tête qui sont déjà loin, je rentre dans l’eau en trottinant, je reprends mon souffle et c’est reparti pour 750 mètres. J’accélère sur cette deuxième moitié de circuit, j’ai de bonnes sensations et reprend quelques places pour finalement arriver 26ème en 25:55 à 10 secondes du 20ème. J’avais travaillé la T1 ces dernières semaines, et cela se ressent, 1:04 dans le parc à vélo, 12ème temps à 7 secondes de la meilleure transition, ce qui me permet de partir 22ème sur le vélo.

 

Le ciel est nuageux avec quelques éclaircies, mais pas une seule goutte de pluie et une chaussé sèche, les pneus hiver ne me seront d’aucune utilité aujourd’hui ! Le circuit s’annonce vallonné, mais je suis bien loin de m’imaginer la réelle difficulté de ces 36 km. Le parcours comporte 6 côtes à faire deux fois sous un vent soutenu et des rafales à 40 km/h. Dans la montée la plus dure, longue d’un kilomètre, je dois mettre tout à gauche pour difficilement rouler au-dessus du 15 km/h, c’est la première fois que je vois un parcours vélo sur une épreuve triathlon S ou M aussi exigeant. C’est le couteau entre les dents que je me mets en quête de ceux que j’appelle mes poissons, bien meilleurs nageurs que moi mais bien moins rapide sur un vélo. J’en trouve cinq sur ma route que je dépose les uns après les autres. Malheureusement j’étais aussi le poisson de cinq autres triathlètes qui eux aussi me déposent sur le circuit :-p Au 20ème kilomètres je sens les crampes qui commencent à me prendre dans les deux mollets, il va falloir monter assis sur le vélo pour éviter qu’elles ne prennent trop violement et trouver leur origine après la course (effort violent, mauvais positionnement des cales ou de la selle, manque d’hydratation, échauffement insuffisant… ?). Autre conseil de la nutritionniste, mon bidon ne contient pas uniquement de l’eau, mais j’y ai ajouté une pincée de sel et un peu de sucre en poudre, j’ai l’impression de boire la tasse à chaque gorgée, cet arrière-goût de sel est écœurant, l’achat d’une boisson isotonique toute faite sera sûrement une meilleure solution pour les prochaines courses. Juste après les nombreuses relances du circuit j’adopte une nouvelle position travaillée cet hiver, à moitié en position aéro, à moitié en danseuse, très efficace mais elle sollicite fortement les muscles des cuisses. J’en use allègrement pour très vite retrouver une vitesse au-dessus des 40 km/h, troisième erreur. Je pose le vélo toujours à ma 22ème place après 1:04:35 à 33,5 km/heure de moyenne (29ème temps vélo). 51 secondes dans l’aire de transition (merci L’équipe 21 de m’offrir cette année la coupe du monde WTS de triathlon pour apprendre à être efficace en T1 et T2), 17ème temps toujours à 7 secondes de la meilleure transition. Je suis 21ème au départ à pied à 5 secondes du top 20 que je vise.

 

La course à pied ne fait que neuf km de long mais démarre par un long faux plat d’un kilomètre. J’ai de bonnes jambes et intègre rapidement le top 20. Habitué à faire la course à pied avec ma montre GPS, je tente cette fois-ci de la faire sans, de faire confiance à mes sensations. Je fais le premier des deux tours dans la foulée d’un triathlète qui me précédait dans le parc à vélo, à la moitié du circuit on a quelques concurrents dans le viseur dont le 15ème à une centaine de mètres. Retour près du parc à vélo pour la deuxième boucle et le deuxième passage de ce long faux-plat. Arrivé en haut, à un peu plus de trois kilomètres de l’arrivée je sens des douleurs dans mes quadriceps (ou peut-être sont-ce les vastes interne), la faute à cette position sur le vélo, je connaissais le risque, j’ai joué et j’ai perdu. Cela m’empêche de courir à mon allure, à partir de là je n’ai plus gagné un seul mètre sur les triathlètes devant moi. Ma seule hantise à ce moment-là c’est qu’un concurrent piètre nageur mais grand duathlète fonde sur moi avant la ligne d’arrivée. Je m’accroche, il faut tenir. Deux kilomètres de l’arrivée… Un kilomètre de l’arrivée… Bonjour monsieur l’arbitre, jaune ? Pourquoi jaune ? Simulation ? Tacle appuyé ? Ah non ceinture porte-dossard sous la taille. Il m’explique que c’est interdit, que c’est écrit dans le règlement, je ne fais pas d’histoire pour que ce stop and go soit le plus court possible (si quelqu’un trouve la ligne de règlement qui stipule qu’une ceinture porte-dossard ne peut pas se trouver sous la taille j’en veux bien une copie). Heureusement ce carton n’aura aucune incidence sur le classement. Je rallie la ligne d’arrivée, il sera difficile de reprendre les deux coureurs à moins de dix secondes devant moi qui bataillent dans un sprint finale, un coup d’œil derrière, personne. Je profite alors du soleil et de l’ambiance des spectateurs venus en nombre s’amasser le long de la ligne d’arrivée. 36:34 pour cette dernière épreuve, 30ème temps.

 

Je termine ce triathlon en 2:08:56 à la 21ème place. Satisfait de ma course, j’ai été régulier sur les trois disciplines, quelques réglages et je tenterai de faire encore mieux à la prochaine échéance, le triathlon M d’Olonne sur mer le 29 mai.

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2 Commentaires

  1. ton récit me donne envie de commencer ma saison, vivement dimanche !!:
    Bravo très belle performance et je pensais qu’il justement placer le dossard sous la taille… il était bien visible devant ?

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