Août rime avec aquathlon !

Cela faisait quelques années que je voulais m’essayer à cette discipline, cet été j’ai enfin pu expérimenter l’aquathlon de Saint Gilles Croix de Vie en Vendée le 6 août et l’aquathlon de Locminé dans le Morbihan le 14 août.

 

L’inscription.

Les formats sont assez courts, orientés jeunes, et la période est plus propice aux départs en vacances qu’aux compétitions locales. Il n’y a donc pas urgence pour les inscriptions, en Vendée nous étions 60 au départ et 30 dans le Morbihan. Les engagements vont du simple au double, à Saint Gilles Croix de Vie il fallait débourser environ 23 euros contre 9 euros à Locminé. Certes les prestations proposées n’étaient pas du même standing, mais c’est sûrement la dernière fois qu’on me voit du côté de Saint Gilles Croix de Vie 😉 D’autant que les organisateurs, pour répondre à une critique à propos des engagements sur leur page facebook, ont le culot de dire : « nous avons des athlètes qui ne regardent pas à la dépense pour participer à des épreuves à plus de 500€ l’inscription ou d’investir dans du matériel haut de gamme », bref entendez : « vous avez de l’argent, on ne va donc pas se gêner pour le prendre ! » (NDLR : je ne suis peut-être pas très objectif, ce sont les mêmes qui organisent l’aquathlon de Saint Gilles Croix de Vie et le triathlon d’Olonne sur mer. Ce triathlon a été annulé à la dernière minute, pas de soucis, mais la communication de l’organisation à ce sujet a été catastrophique et la gestion des réclamations honteuse. Cela me reste encore en travers de la gorge).

 

Le format.

Saint Gilles Croix de Vie proposait trois manches, 250 m de natation – 1,1 km de course à pied, 500m – 2,2 km et 250 m – 2,2 km. Le classement se faisait au cumul des trois courses. L’aquathlon de Locminé comportait aussi trois manches mais de distances trois fois identiques 300 m – 2 km. Les  courses étaient éliminatoires et voyaient uniquement les meilleurs temps accéder à la demi-finale, puis, de la même façon, à la finale.

 

Les courses.

La Vendée en été c’est agréable, malheureusement trop de monde le sait. Du coup moi qui avait prévu d’arriver une heure avant le départ, je suis arrivé, à cause de la circulation (et d’un fléchage de l’organisation assez absent), 15 minutes avant le coup de feu. C’est donc à vitesse grand V que j’ai retiré mon dossard, installé mes affaires dans la zone de transition et me suis « échauffé ». A peine le temps de saluer Mathieu et direction l’étang pour un départ dans l’eau. 250 m– 1,1 km. Ça part très vite, je repère le futur troisième de l’épreuve, prend sa vague, mais ça part trop vite. Le premier sort de l’eau en 3’33, je sors 14ème en 4’23. On jette les lunettes et le bonnet, on enfile le porte dossard et les baskets et c’est parti pour un tour d’étang. Cinq kilomètres sur un triathlon S c’est déjà très soutenu, alors là un kilomètre… Transition + course à pied en 4’57, le plus rapide a mis 4’30. Cette deuxième épreuve me permet de reprendre quelques places pour finalement arriver 11ème. La première féminine a pris la sixième place, elle court en D1 de triathlon, elle est championne de France qu’aquathlon 2016, elle s’est engagée sur les championnats d’Europe de triathlon… Ok Cindy Pomares est meilleure que moi ^^ Les écarts sont faibles, les vingt premiers se tiennent en deux minutes. Au ravitaillement tout le monde est unanime, le cardio est monté très haut et on envisage mal de remettre cela à peine quinze minutes plus tard. Deuxième manche, me voilà un peu plus échauffé, cela devrait donc finir mieux pour moi. 500 m – 2,2 km. J’aime cette idée de varier les distances sur les trois étapes pour permettre à des coureurs plus endurants que rapides de s’exprimer, malheureusement dans les faits le classement est très semblable à la première course. Pour ma part je sors 16ème de l’eau et fini à nouveau 11ème. Finalement l’enchainement des courses se fait bien, on appréhende cette succession mais cela se fait mieux qu’on imagine. Troisième et dernière manche, 250 m – 2,2 km, je sors de l’eau encore 16ème  et je termine encore 11ème. Au cumul des trois manches je me classe 10ème.

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Le centre du Morbihan en été c’est moins touristique, j’arrive donc à temps pour faire les choses bien : retrait du dossard, installation dans la zone de transition, échauffement à pied et en natation. L’environnement est différent de la Vendée, on nage en piscine et on court sur une piste accolée au centre aquatique. Les départs se font par vagues successives, on nage à un ou deux par ligne d’eau pour arriver à six sur les quatre tours de piste balisés. Je suis aligné sur le dernier quart de finale. Après 300 m de natation j’espère que c’est un des quarts les plus relevés car ils sont déjà deux devant moi. Je galope sur ces 2 km pour revenir dans la course, je les rattrape l’un après l’autre et me surprend en tête de ce quart de finale à 400 m de l’arrivée. Avec une excellente course à pied je gagne mon quart, obtient le meilleur temps de tous les quarts et me qualifie donc pour les demi-finales. Vingt minutes pour souffler et c’est l’heure de la deuxième manche toujours sur 300 m – 2 km. Sortie de l’eau 3ème, arrivé 1er encore avec le meilleur temps des demies. Je commets une erreur sur le parcours pédestre en coupant un virage, je mange 30 m à cause d’un manque d’attention et peut-être un manque de rubalises. L’organisateur est clément et me repêche pour la finale malgré cette faute. C’est, je crois, la première fois que j’envisage une victoire au scratch sur une course de triathlon ou dérivé, c’est hyper stimulant ! On est sept en finale. Je sors 4ème de la piscine, sans pression car le premier était déjà devant moi en demie et les deuxième et troisième étaient aussi déjà devant moi en quart. Je sais ce qu’il me reste à faire, ce que j’ai déjà fait avant, courir plus vite qu’eux pour les reprendre sur la piste d’athlétisme. La particularité de cet aquathlon est que le classement ne se fait pas au cumul des trois courses, il fallait donc en garder sous le pied et ne pas tout donner sur les deux premières courses, mes adversaires l’ont bien compris, moi un peu moins ! Je rattrape doucement le troisième et le deuxième, mais cette fois ils s’accrochent et restent dans ma foulée. Sont-ils à bloc ou attendent-ils le sprint final pour me doubler ? Je reviens doucement sur le premier, mais pas assez vite, il finira 100 bons mètres devant. 100 m c’est la distance qui me sépare de la ligne d’arrivée quand je décide de lancer le sprint, ça pique, ça pique, ça pique, ça passe ! Deuxième !

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Conclusion.

L’aquathlon est un type d’épreuve très plaisant et qui est moins prise de tête le jour J qu’un triathlon, moins de matériel à installer, moins de stress car on est toujours près de la ligne de départ (pas d’échauffement vélo qui nous emmène à plusieurs kilomètres). La succession des épreuves est quelque chose d’original et à expérimenter absolument, elle permet de faire une excellente séance de travail au seuil. Par contre j’ai l’impression que les distances que j’ai pu tester favorisent plutôt les nageurs que les coureurs pour jouer les premiers rôles, à voir si le constat est le même sur des formats plus longs.

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